En ce moment c’est la vie penchée. D’un côté puis de l’autre, au gré des virements de bord, nous progressons vers le cap Finisterre en louvoyant. Nous attendons avec impatience la rotation du vent qui permettra d’avoir une allure plus confortable et d’effectuer une progression plus directe vers Madère, notre première destination. En attendant on dort un peu comme on peut, en essayant au maximum de respecter le principe de la bannette chaude. Afin d’optimiser la répartition des poids à bord, nous dormons dans la bannette au vent (« on the high side »), la ou dormaient les membres de l’autre quart qui viennent de nous remplacer sur le pont. Nous avons droit à un bon lit bien chaud… Ça tape un peu et il faut avoir le cœur bien accroché pour dormir paisiblement dans cette ambiance de machine à laver. D’autant plus qu’à l’extérieur ça mouille et à l’intérieur ça ne sèche pas. Vivement que ça se découvre…